Comme un parfum qui s’évaporerait petit à petit dans son flacon, le droit d’agir en justice s’éteint avec l’écoulement du temps jusqu’à atteindre un délai légal de non-retour : la forclusion et la prescription.
Sommaire
1. Différence entre forclusion et prescription
Par exemple, cette incapacité peut être soulevée dans le cadre d’une action en nullité du contrat, d’une action en responsabilité du fait personnel ou encore d’une action fondée sur son droit au respect de la vie privée.
Cette différence est si peu marquée que les deux notions sont souvent utilisées à tort comme des synonymes, y compris par certains professionnels du droit.
Par exemple, tu pourras entendre parler de « délai de forclusion d’une dette » dans le langage courant alors que la reconnaissance de dette obéit au régime de l’article 2224 du Code civil imposant un délai de prescription fixé à 5 ans.
• La prescription est édictée de façon générale : les actions personnelles et mobilières se prescrivent par un délai de 5 ans.
• La prescription ne peut pas être soulevée d’office par le juge.
• La prescription peut être interrompue et suspendue : en cas d’interruption, le délai de prescription acquis est effacé, un nouveau délai de même durée se met alors à courir. En cas de suspension, le délai de prescription déjà couru s’arrête temporairement mais ne s’efface pas.
• La forclusion est prévue au cas par cas : un délai de forclusion est fixé pour telle ou telle action, il n’y a pas de forclusion sans texte associé. Par exemple, le plaideur qui désire « interjeter appel » dispose d’un délai préfixe d’un mois pour agir sous peine d’être forclos.
• La forclusion peut être soulevée d’office par le juge : le juge peut déclarer l’action forclose de sa propre initiative, cette règle est d’ordre public.
• La forclusion peut être interrompue mais pas suspendue : lorsque le délai de forclusion s’arrête, il est remis à zéro.
2. Conséquence de la forclusion
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3. Relevé de forclusion : définition
4. Relevé de forclusion et procédures collectives
Le relevé de forclusion concerne fréquemment le droit des procédures collectives, c’est-à-dire, les procédures de sauvegarde, de redressement judiciaire ou encore de liquidation judiciaire. (Tu prends déjà de l’avance sur le Master 1 Droit des affaires ! 😎)
En fait, lorsqu’une entreprise est en cessation de paiement, qu’elle fait « faillite », l’objectif de la procédure de redressement ou de liquidation judiciaire est de permettre la poursuite de l’activité de l’entreprise, le maintien de l’emploi et surtout le paiement de toutes les dettes (l’apurement du passif) nées avant l’ouverture de la procédure.
Dans ce contexte, les créanciers de l’entreprise doivent procéder à la déclaration de leurs créances auprès du mandataire judiciaire pour obtenir le remboursement des sommes d’argent dont l’entreprise débiteur ne s’est pas acquittée.
Ex : Une chocolaterie a réalisé une commande de cacao auprès d’un fournisseur, elle rencontre des difficultés avec son activité et n’a pas procédé au paiement de son créancier qui compte procéder au recouvrement de ses créances.
Cette déclaration de créance doit être effectuée dans un délai de 2 mois, à compter du jugement d’ouverture de la procédure, délai au-delà duquel le créancier est forclos et ne peut plus être admis dans les répartitions et les dividendes.
Le créancier forclos peut alors recourir au relevé de forclusion en cas de liquidation judiciaire sous réserve de démontrer au juge commissaire que sa défaillance n’est pas due à son fait ou qu’elle est due à une omission volontaire du débiteur lors de l’établissement de la liste des créanciers. (Article L622-26 du Code de commerce)
Le délai limite de relevé de forclusion est fixé à 6 mois à partir de la publication du jugement d’ouverture de la procédure de redressement ou de liquidation judiciaire.
Au terme de cette audience, le juge commissaire apprécie l’existence de la créance et estime si la créance peut être acceptée au passif de l’entreprise. Sa décision peut être contestée devant le tribunal dans un délai de 10 jours.
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