Concept juridique à la notoriété dépassant largement le cercle restreint des juristes, la force majeure tire sa popularité des effets puissants qui lui sont attachés. Si à l’impossible nul n’est tenu, le débiteur entend bien recourir à cette voie lorsque la situation échappe à sa maîtrise.
Dans cet article, découvrons quels sont les cas de force majeure, par qui ils peuvent être soulevés et dans quel but.
Sommaire
1. Force majeure : définition
2. Les critères de la force majeure
Un évènement imprévisible
Premier critère de la force majeure, l’imprévisibilité s’apprécie in abstracto, en référence à un débiteur avisé, prudent et diligent et en considération des circonstances de lieu et de temps.
L’imprévisibilité n’est pas entendue de manière absolue mais relative, l’évènement doit être raisonnablement inattendu.
La Cour de cassation indique que l’imprévisibilité de l’évènement s’apprécie au jour de la conclusion du contrat, date à laquelle le débiteur s’est engagé en fonction de ce qui était prévisible. (Cass. com. 03/10/1989)
Un évènement irrésistible
Deuxième critère de la force majeure, l’irrésistibilité correspond à l’impossibilité absolue pour le débiteur d’exécuter son obligation, celui-ci n’a pas pu agir autrement.
Un évènement extérieur
En résumé, le requérant qui envisagerait de soulever un cas de force majeure devra prouver les caractères irrésistible, imprévisible et « extérieur » de l’évènement laissés à l’appréciation souveraine du juge.
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3. Les effets de la force majeure
Plus précisément, l’article 1218 du Code civil distingue les effets de la force majeure selon que l’empêchement est temporaire ou définitif.
En effet, lorsque l’empêchement est temporaire, l’exécution de l’obligation est simplement suspendue pendant la période d’impossibilité, à moins que le retard qui en résulte ne justifie la résolution du contrat.
Attention : les dispositions relatives à la force majeure n’étant pas d’ordre public, les parties peuvent convenir d’y déroger conventionnellement, au moyen d’une « clause de force majeure », sous réserve que les stipulations n’aboutissent pas à une clause abusive.
4. Force majeure et Covid-19
Une étude des décisions rendues dans le cadre d’autres épidémies révèle que les juges ont tendance à rejeter le cas de force majeure au motif que les maladies et leurs risques de transmission étaient soit connus, soit pas « suffisamment » mortelles. Ce fut le cas pour la grippe aviaire, la grippe H1N1, le virus Ebola, la dengue en Martinique et le Chikungunya sur l’île de la Réunion.
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